LE CALVAIRE
1862 : EDIFICATION DU CALVAIRE
Le calvaire est édifié en 1862, date à laquelle le village compte une centaine d'âmes.
Si les puristes parleront de "crucifix" (le Christ n'est ici entouré d'aucun autre personnage biblique), la tradition, elle, a donné à ce monument le nom de calvaire.
AU FIL DES RENOVATIONS
Le calvaire, avant 1983
Rénovation de la croix en août 1983
Rénovation du calvaire après la tempête de 2011
Le calvaire est de nouveau victime d'une tempête le 21 décembre 2011.
La vétusté de l'édifice pousse la commune et l'association du Petit Patrimoine de Vigneux de Bretagne non seulement à offrir au calvaire une croix toute neuve, mais également à reconstruire les murs de l’édifice (en gardant toutefois les fondations et les pierres d'origine).
La statue du Christ, elle, n'a pas changé depuis 1862.
Le coût de la réhabilitation s'est élevé à plus de 10 000 € et a été couvert, en grande partie, par la vente des ouvrages de l'association du Petit Patrimoine de Vigneux de Bretagne.
POUR EN SAVOIR PLUS...
Pour en savoir plus sur les croix de chemin, n'hésitez pas à lire l'ouvrage de Marcel POULIZAC, Des pierres qui murmurent, ainsi que l'article de Jean-Paul MARION sur l'histoire des croix de chemin (pour ce faire, cliquez sur le dessin de la croix).
LA PAROISSE DE LA PAQUELAIS ET DE VIGNEUX
du XIVe siècle à aujourd'hui
Le calvaire est édifié à une période où la pratique religieuse retrouve une certaine ferveur en France.
Voici une petite histoire de la vie religieuse de La Pâquelais et de Vigneux depuis le XIe siècle jusqu'à aujourd'hui.
Une communauté chrétienne à La Pâquelais
A la fin du XIe siècle, un acte de donation confirme la présence d’une communauté chrétienne à La Pâquelais, et, au début du XVe siècle, l’existence d’une paroisse sur les secteurs de La Pâquelais et de Vigneux est attestée par les archives de l'évêché de Nantes.
A la même époque, la Duchesse Anne de Bretagne se réfugie à La Pâquelais quelques jours pour échapper à un mariage auquel veut la contraindre son tuteur, le maréchal de Rieux. On rapporte qu’elle se rendit dans la chapelle de la paroisse pour y entendre la messe.
Les guerres de religion
La Pâquelais et Vigneux vont connaître des tensions importantes à partir de la moitié du XVIe siècle. Les guerres de religion finissent par séparer la communauté chrétienne. Sous l’influence de la famille de Rohan, calviniste, la frairie de La Pâquelais devient protestante et terra non grata pour les catholiques. Ces derniers sont alors contraints de se rendre à Vigneux pour pratiquer leur culte. Le recteur Jean Le Grand fait agrandir la chapelle du village de Vigneux pour accueillir les Pâquelaisiens, tout en essayant d’agir en médiateur entre les deux communautés rivales.
Les guerres de clocher
A la révocation de l’Édit de Nantes, les Pâquelaisiens ne veulent pas être sous le joug paroissial de Vigneux ; aussi, sous l’égide de Théophile Ceineray, notaire et propriétaire du Bois Rignoux, font-ils bâtir une nouvelle église.
En 1851, une année après l’édification de l’église, le diocèse accepte de reconnaître La Pâquelais comme nouvelle paroisse.
La tension est intense entre les deux bourgs : Vigneux a, depuis 1813, le projet de rebâtir une église, la sienne étant en ruine. Les Vignolais mettent tout leur cœur pour concrétiser leur projet et ne pas laisser le clocher de La Pâquelais faire de l’ombre à leur paroisse. En 1860, l’église Saint-Martin voit enfin le jour.
Le territoire de Vigneux-La Pâquelais a connu pendant des décennies une vraie guerre de clocher ; certains anciens de la commune s’en souviennent encore...
L’unification des paroisses
Heureusement, depuis, les rivalités se sont estompées. Depuis 1980, les deux paroisses sont associées, et, en 2002, les deux églises s’unissent avec celles du Temple, de Saint-Etienne-de-Montluc et de Cordemais pour devenir la paroisse Saint-Luc de Bretagne.
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