LE PILOIR A POMMES

 


Le nom de "piloir" semble endémique ; on l’appelle ailleurs tour à piler ou, par métonymie, "gadage" et "gadège", du nom de l’auge circulaire dans laquelle les pommes sont écrasées.  Il existait un piloir dans chaque grand village.

Celui de Valais, entièrement restauré, date de la fin du xixe siècle et est constitué de 23 blocs de granite issu des carrières de la Favrie du Buron, le piloir mesure 40 mètres de diamètre.

Dans la commune, il reste quelques vestiges d’anciens piloirs à Saint-Michel (jardin du restaurant Press’pomme), à Bellevue et à la Roche.

 

 

 

Cliquez sur la photo pour accéder à la démonstration filmée.


30 TONNES DE GRANITE DEPLACEES DE QUELQUES METRES

 

Le piloir à pommes, qui pèse près de 30 tonnes, a été déplacé de quelques mètres plus haut par les services de la mairie et l'association du Petit Patrimoine de Vigneux de Bretagne, qui s'est chargée de sa restauration.

Auparavant, il se trouvait entre les deux granges, qui renfermaient notamment le pressoir. 

Aujourd'hui, les bâtisses sont devenues les deux ailes d'une belle maison (voir la page "Avant/Après").

 

Illustration extraite de l'ouvrage "Des pierres qui murmurent"
Illustration extraite de l'ouvrage "Des pierres qui murmurent"

FAIRE SON CIDRE

 

A l'époque, les vergers étaient nombreux et le cidre la principale boisson des villageois.

 

La fabrication du cidre passe par différentes étapes : la récolte des pommes (par gaulage), le broyage, la macération, le pressage et la fermentation. 

 

Le broyage est réalisé au piloir : le cheval tourne autour de l’axe du gadage, entraîne la reue (meule réalisée soit en granit soit en bois) qui broie les pommes bien mûres, ramassées dans les vergers environnants. 

 

On ramasse alors le marc (les pommes pilées) à l’aide d’une pelle en bois, appelée bouvet, et on le dépose dans un banquet où il va macérer plusieurs heures. 

 

Quand les pommes pilées ont bien roussi, on les dépose dans le pressoir. Le pressoir, en bois à claies de drainage verticales, forme un carcan qui va recevoir les différentes couches de pommes pilées. Chacune d’elles est préparée de la façon suivante : sur une base solide (la table de pressage, pour la première couche) est placé un cadre à l’intérieur duquel on dépose une toile de jute ou de la paille qui reçoit, à chaque fois, dix bons centimètres de marc convenablement étalé ; l’opération est renouvelée jusqu’à ce que le cadre soit plein. La toile ou la paille ayant été convenablement posées pour éviter tout risque de débordement, on retire le cadre qui va être réutilisé juste après, le temps de déposer quelques claies qui serviront de base à la nouvelle couche. Lorsque le pressoir est rempli, on place sur la motte quelques planches qui vont former le tablier sur lequel on va faire se croiser quelques madriers eux-mêmes recouverts ensuite d’un crapaud, une poutre légèrement bossue, dont la forme facilitera la pression exercée par la vis. L’opération de pressage peut alors commencer : le moût qui s’écoule est ensuite déposé en fût. 

 

Quand la fermentation a opéré, le cidre peut être mis en bouteille. 

Illustration extraite de l'ouvrage "Des pierres qui murmurent"
Illustration extraite de l'ouvrage "Des pierres qui murmurent"

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